Huawei Technologies, l’unité de conduite automobile de Baidu et le service de cartographie d’Alibaba Group Holding ont participé à l’établissement de normes technologiques pour la conduite autonome sur les autoroutes du pays, alors que la Chine planifie l’adoption de la nouvelle technologie et modernise son réseau routier.
Selon les « directives techniques pour les installations d’ingénierie routière prenant en charge la conduite automatisée » publiées mardi par le ministère chinois des Transports, Huawei, Baidu et Alibaba ont aidé l’académie des sciences routières du ministère et ses sociétés affiliées à élaborer les détails techniques, aux côtés de Qianxun SI, qui se décrit comme une entreprise d’infrastructures intelligentes spatio-temporelles.
Leur participation à l’établissement de normes technologiques devrait les placer dans une bonne position pour remporter de futurs contrats. La Chine a dépensé des milliards de yuans pour son réseau routier afin de le rendre apte à la conduite autonome. Rien qu’en 2022, le pays a dépensé 1 600 milliards de yuans (219 milliards de dollars) pour la modernisation des autoroutes, soit une hausse de 7,3 % par rapport à 2021.
L’infrastructure nécessaire pour préparer les routes à la conduite autonome comprend une gamme d’équipements et de dispositifs, depuis les plates-formes de contrôle cloud centralisées et les capteurs de trafic, jusqu’aux appareils de communication et de positionnement, en passant par l’informatique routière, les alimentations électriques et les installations de sécurité des réseaux.
Les objectifs ambitieux de la Chine en matière de véhicules autonomes se heurtent à des obstacles, selon les experts
Les objectifs ambitieux de la Chine en matière de véhicules autonomes se heurtent à des obstacles, selon les experts
Les nouvelles directives qui régissent les réseaux routiers qui soutiendront la conduite autonome sont considérées comme une étape majeure vers la mise en place de véhicules sans conducteur sur les routes en Chine.
Dans le cadre des nouvelles normes proposées, les plates-formes cloud seront conçues pour stocker, traiter et échanger des informations sur le trafic avec des véhicules automatisés. Parallèlement, des capteurs de trafic seront nécessaires pour surveiller la circulation, les incidents routiers et les conditions météorologiques afin de prendre en charge les fonctions de conduite automatisée.
Les installations informatiques routières devraient recueillir, transmettre et publier des informations sur la circulation collectées sur les routes et les véhicules. Les installations de sécurité des réseaux sont censées garantir que les logiciels et informations pertinents ne peuvent pas être sabotés, falsifiés ou divulgués, indique le ministère des Transports dans les nouvelles directives, qui entreront en vigueur le 1er décembre.
Les lignes directrices définissent plusieurs scénarios dans lesquels la conduite automatisée doit évoluer, comme la publication d’alertes en cas de collision ou de dépassement des limites de vitesse. L’utilisation combinée des équipements et dispositifs destinés à améliorer le « niveau d’intelligence » des autoroutes devrait également faciliter une meilleure coopération entre les véhicules et les infrastructures routières.
La Chine a approuvé plusieurs expériences de conduite automatisée menées par des entreprises technologiques locales, notamment les flottes de robots-taxi du géant du moteur de recherche et de l’intelligence artificielle Baidu, situées dans des zones désignées de villes telles que Pékin, Wuhan et la ville de Chongqing, dans le sud-ouest du pays.
L’année dernière, les ventes de véhicules équipés d’un certain degré de capacité de conduite autonome ont atteint 7 millions d’unités, soit une augmentation de 45,6 % sur un an, selon les données compilées par la Société chinoise des ingénieurs automobiles.